samedi 30 mai 2009

Une invasion de papillons, la Belle-Dame (Vanessa cardui)



"Dans une seule rue, il en passa en une heure, de quarante à cinquante mille, en véritable nuée, au point de gêner la circulation des passants, qui se rangeaient contre les murs.
Le champ-de-mars et la ligne du chemin de fer en étaient couverts ; en outre il y avait des passages de sujets isolés.
La même migration a été observée à Nancy, s’opérant de l’est à l’ouest, et les papillons, en nombre immense, ont été vus également dans la plupart des localités de Meurthe-et-Moselle et en Alsace."
Bulletin de la Société entomologique de France. Séance du 25 juin 1879.

Aujourd’hui les jardins envahis de Vanesse belle-dame appartiennent au passé sauf cette année ou elles sont très très nombreuses.

Espèce migratrice, ce papillon reste encore commun en France.
Autochtone dans les pays du Maghreb, il arrive en Eure-et-Loir début mai, où il donne une ou deux générations.

A l’automne les adultes migrent vers l’Afrique. Grâce notamment à la diversité alimentaire de la chenille, la Belle-Dame a conquis de nombreux pays.
Si vous voulez créer un jardin accueillant pour ce papillon, plantez des Cirses, des chardons, des orties, des espèces de mauve et des groseilliers épineux.

vendredi 22 mai 2009

Pucerons au jardin



Si vous découvrez quelques pucerons sur un rosier, la meilleure réaction est d'attendre !

Attendre, observer puis peut être agir.

Leur présence ne doit déclencher systématiquement un traitement insecticide. Ne traitez pas à la vue de quelques pucerons, observez d’abord l’avancement de la colonie.

Les pucerons sont une source de nourriture pour de nombreux insectes auxiliaires du jardin. Les éliminer complètement a des conséquences sur la chaîne alimentaire.

L’apparition de pucerons annonce l’arrivée des coccinelles. Dans un jardin naturel, les invasions de pucerons sont rapidement maîtrisées et ne posent pas de réels problèmes grâce à la présence de nombreux ennemis.

Prévenir :
. Favorisez la présence d’ennemis naturels comme les coccinelles, chrysopes et les syrphes. C’est bien sûr la meilleure manière de lutter contre les pucerons.
. Sacrifier des capucines, elles détournent les pucerons des autres cultures
. Les oeillets d'inde, la menthe et le thym sont des plantes qui éloignent les pucerons.
. Traiter avec du purin d’ortie, c’est un bon répulsif face aux pucerons et aux acariens (1litre de préparation dans 10 litres d'eau).
. Pour éviter que les fourmis mènent les pucerons dans les branches des arbres et des arbustes, disposez une bande de glu sur le tronc d’arbre, que vous apposerez à 80 cm du sol, celle-ci constitue un obstacle infranchissable.



Guérir :
Si la colonie de pucerons prend de trop grande proportion, il faut agir car en grand nombre, les pucerons peuvent retarder la croissance de la plante et ruiner les bourgeons.
. Un moyen très efficace et très respectueux de l’environnement est l’écrasement à la main ! Je sais, cette solution surprend toujours mais c’est sans doute la meilleure, la plus rapide et la plus économique.
. Sur les plantes solides, projeter de l'eau en jets forts sur les feuilles infectées. Recommencer à chaque fois que cela est nécessaire.
. En dernier recours, les insecticides végétaux tels que les purins d'absinthe, de feuilles de fougères, d’ails sont efficaces contre les pucerons. Le savon noir et la décoction de tabac sont à éviter car ses formules tuent également les auxiliaires.

samedi 16 mai 2009

Le clairon mutile, Clerus mutillarius

Un tas de bois dans un jardin abrite et protège de nombreux animaux.

Il est précieux pour de nombreux coléoptères comme par exemple le clairon mutile.


C’est un coléoptère de la famille des Cleridae à la piqûre très douloureuse.

Le clairon mutile est un prédateur utile qui se nourrit de larves et d'insectes xylophages.

lundi 11 mai 2009

Nos achats pour le jardin encouragent ou menacent la biodiversité

Préserver la biodiversité au jardin, c’est aussi être attentif à ses achats.



Selon le choix du jardinier, le jardin peut devenir propice ou pas au développement d’une faune et d’une flore diversifiées.

Lors d’un achat pour le jardin, l’aspect esthétique ne doit pas être le seul élément à prendre en compte.
Il faut toujours acheter des plantes naturellement adaptées au climat et au sol du jardin, des plantes favorables à la faune.

Il convient de respecter au maximum le rythme et l’équilibre du jardin. Ne pas craquer pour la première plante exotique sympa d’un point de vue esthétique. Il est préférable de prendre son temps, d’anticiper et de réfléchir à ses achats.
10 conseils :

. Éviter de cultiver une plante hors de sa zone de rusticité. Acheter des plantes bien adaptées à votre climat.

. Faites analyser votre sol, cela vous permettra de connaître quelles plantes peuvent pousser dans votre jardin.

. Préférer l’achat de plantes faciles à cultiver, qui ne soient pas gourmande en eau. Pas de saule pleureur dans une région sèche. Beaucoup de plantes supportent la sécheresse comme le buis, la potentille, le thym…



. Acheter au bon moment, ne pas acheter et planter lorsqu’il gèle ou lorsqu’il fait très chaud.

. Respecter les exigences d’exposition des plantes : soleil, mi-ombre et ombre.

. Diversifier les espèces et les structures végétales : haie champêtre, prairie fleurie, potager….

. Privilégier l’achat de plantes indigènes qui offrent davantage de nourritures, d’abris et de lieux de reproduction pour la faune que les plantes exotiques

. Attention à ne pas acheter des plantes invasives comme l’arbre à papillons, l’herbe de pampa…

. Bio ou pas, limiter au maximum les traitements en évitant d’acheter des plantes trop sensibles aux maladies, celles-ci vous exposent à utiliser des produits qui peuvent être dangereux pour l’environnement.

. Privilégiez les fleurs simples et mellifères pour les abeilles et les papillons (bleuet, phacélie…). Penser à étaler les floraisons au cours de l’année.



La biodiversité dépend donc des plantes que l’on introduit dans son jardin. Adapter son jardin à son environnement en ciblant ses achats évite les consommations d’engrais, de pesticides et d’eau.

samedi 2 mai 2009

Accueillir les mésanges dans son jardin : nichoir à mésange



Les mésanges sont des auxiliaires de grande importance au jardin.

Un couple de mésange peut attraper plusieurs milliers d’insectes pour nourrir ses petits, surtout des chenilles de papillons ravageurs mais aussi des pucerons, des araignées...

En hiver, elle peuvent par exemple détruire la quasi-totalité des carpocapses (ver de la pomme). La pose d'un nichoir dans un verger favorise leur présence ce qui permet de réduire les populations de carpocapses.

Le jardinier peut aider les mésanges en leur offrant des graines l’hiver dans une mangeoire mais aussi en leur installant un nichoir.




Installez le nichoir à une hauteur de 2 à 5 mètres.
Evitez de le fixer juste au dessus d’une branche, vous faciliteriez la vie des prédateurs.
Orientez le nichoir à l’abri des pluies et des vents, à la mi-ombre, le trou au Sud ou au Sud-ouest.

Le nichoir doit se poser à l’automne pour que les mésanges s’y habituent.

Le diamètre du trou d’envol pour la mésange bleue est de 28 mm et pour la mésange charbonnière de 32 mm.



La période de nidification débute en avril. Ne dérangez pas les mésanges au printemps.
La mésange charbonnière pond de 3 à 15 oeufs. L'incubation dure de 13 à 14 jours. La fréquence de nourrissage est en moyenne de plusieurs centaines de becquées par jour.

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